La Monnaie de leur pièce - 2018

alors, c'est l'histoire banale et sordide de descendants bourgeois considérés bâtards, issus d'une famille colonialiste par le père et d'une mère prolo formant un couple non marié et c'est pour ça qu'ils sont considérés ainsi, en bâtards.
ils grandissent dans le mythe d'un père révolutionnaire et contestataire, qui aurait renier ses origines bourgeoises pour partir sauver le monde, ainsi que dans le mépris de leur condition de bâtards, qui leur est rappelée régulièrement par leur tantine bertille la condescendante soeur de leur père, le tout dans la grande demeure familiale où cette dernière les héberge par sens de la famille, puisque son frère a reconnu ses enfants sans marier son plan cul.

de ces faits, en réaction, ces enfants se parent de l'aura révolutionnaire et de transfuge de classe de leur père, et comme lui, deviennent des résistants face au mépris et l'oppression de classe de tante bertille, et pour intégrer ça au lus profond d'eux, ils récitent dans une chambre abandonnée de l'immense maison de maître, les phrases pompeusement écrite dans les livres pseudo révolutionnaires issues des mêmes courants de pensées que ceux qui abreuvent les neurones de leur père. car le che est fils d'un père, Ernesto Rafael Guevara Lynch, industriel dont l'arrière-grand-père, Patricio Julián Lynch y Roo, avait été considéré comme l'homme le plus riche d'Amérique du Sud et d'une mère Celia de la Serna dont les ancêtres se sont établis en Argentine au début du xviiie siècle. Les ascendants argentins de Celia étaient de dignes représentants de ce qu'on a appelé « l'oligarchie de l'élevage argentine » qui allait accumuler, depuis l'époque coloniale, un pouvoir économique abondant. hé oué copaingue.

ainsi enfant, ils se place en donneur de leçon face à leur lointaine cousine par alliance, mais bien née et lui font la misère pour rétablir la balance de la justice et contre l'injustice qu'elle représente à leur yeux, pratiquant sur elle, comme ils l'ont apprit à leur dépend, le mépris. ils sont du coup, des justiciers autoproclamés soi-disant populaire, mais en réalité bourgeois. comme le che et sa famille et comme leur père.
cependant, résistance infantile et bourgeoisie ne colle pas ensemble et ils durent partir en banlieue avec leur daronne.

l'injustice faite par le déni de leur place légitime dans cette famille, causé par le comportement de la tantine bertille, qui cultive la mentalité de la haute et leur condition de prolo, les touches mais ils vivent malgré tout leur vie dans la cité de prolo loin de versaille sans trop de rancœur apparente, sachant que le temps est leur allié, car bertille mourra un jour à n'en point douter.
alors bertille meure et c'est la fête, car l'heure tant attendu est venu et la justice va pouvoir être faite.
à l'enterrement leur cousine revient et c'est elle qui rafle le magot. pour eux, peau de zob.

spoliés de leur héritage de bourge, par cette parvenu qui n'était même pas une descendante directe, ils pestent contre le sort et c'est alors que leur condition de prolo commence à ce faire vréman, mé vréman pesante comme un boulet à la cheville qui les obligerait à aller bosser.
du coup ils décident d'aller lui causer entre 4 zieux à la cousine par alliance, histoire de lui demander des comptes.
mais c'est sans compter sur l'héritage intellectuel indéniable de leur cousine qui à acquis par son éducation un dentier en titane qui raye le parquet même en acier trempé ainsi que d'une mentalité d'exploiteur patenté.
ils se retrouvent alors, au lieu de vivre leurs vie de prolo en cohérence avec les valeurs héritées d'un père ayant abandonné sa place de privilégié, car ne supportant pas la culpabilité d'être issue d'une famille de colon exploiteur, ni de profiter des avantages que procure cette place économico-social, à faire de la lèche à cette héritière bien née pour avoir les lovés tant convoités, qui du coup, se place par rapport à eux, en bonne bourgeoise paternaliste et directrice à la condescendance exacerbée par un sentiment de supériorité et une volonté de contrôle ainsi que d'une soif dévorante de pouvoir et surtout, forte d'un pactole qui sert de carotte véreuse pour asseoir sa domination sur ce groupe de personnes moins bien lotis et surtout pas très solides ni en accords dans leurs propres principes.

le temps aidant, les choses empirent jusqu'à ce qu'ils (même leur mère prolo) abandonnent totalement toutes leurs valeurs et critères soi disant révolutionnaires d'égalité et de résistance face à l'oppression, pour revenir au galop comme le naturel de leur véritable condition, celle de bourgeois, dans le confort économique de l’exploitation de classe et ceci en chiant sur ceux qui les aiment pour eux (sauf leur mère, qui elle ne fait pas preuve de mépris, mais plutôt de placidité, d'allégeance et de non réaction, inerte comme une balle qui flotte dans les vagues).